Un article publié par le Journal La Montagne pendant la période Covid.
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En voici le contenu.
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Les pilotes de l’aéro-club d’Issoire-Le Broc volent autrement pendant le confinement
Publié le 10/05/2020 à 14h29
A défaut de piloter leur planeur, les membres de l’aéro-club Pierre-Herbaud d’Issoire-Le Broc (Puy-de-Dôme) s’amusent et s’entraînent depuis leur salon… aux manettes d’un engin virtuel.
C’est grâce à un logiciel de simulation de vol que les membres de l’aéro-club Pierre-Herbaud continuent de vivre leur passion, en pleine période de confinement. Michel Rouleau, retraité installé à Clermont-Ferrand, utilisait déjà cet outil. « D’habitude, je m’en sers pour répéter des exercices ou pour voler de chez moi lorsque la météo ne permet pas de sortir. » En ce moment, c’est surtout pour compenser l’absence de sorties dans les airs.
« Cela permet de garder des réflexes et comme on a du temps, on en profite pour découvrir de nouveaux endroits pour se poser en toute sécurité, par exemple », poursuit le Puydômois. Car le logiciel, en plus de permettre le pilotage d’un planeur « comme si vous y étiez, avec toutes les actions habituelles », correspond à la réalité du terrain.
Ce sont les vraies maisons, les vrais champs car tout est modélisé à partir de cartographies aériennes. C’est d’une précision remarquable ! Il n’y a pas les sensations physiologiques, mais avec un peu d’imagination, on se croirait dans le vrai ciel.
Ce qui séduit davantage encore le pilote, ce sont les vols à plusieurs. « C’est beaucoup plus intéressant. C’est un peu comme une compétition, on se donne rendez-vous à une heure donnée et on ouvre un circuit prédéfini. On peut se parler entre nous – viens par là, j’ai trouvé une ascendance – c’est très convivial. » Des sites regroupent des communautés avec des participants de tous les niveaux : « On apprend beaucoup lorsque des pilotes aguerris sont connectés ! »
A l’image d’un jeu vidéo en réseau ? « Ca n’a rien d’un jeu ! Le but n’est pas de se rentrer dedans », insiste Michel Rouleau : « On respecte la règlementation, on ne vole pas à n’importe quelle altitude. Tout se fait dans les conditions réelles », insiste le passionné. « Vous voyez, si vous ne m’aviez pas appelé, j’aurais probablement aterri. » En attendant de redécoller au plus vite depuis les pistes de l’aéroclub cette fois-ci.
Marielle Bastide